Saturday, December 14, 2013

Poems to Our Dear Africa


Poemes A Notre Chere Afrique

Oui, j'aime bien lire les poemes Africains. Ils me rappellent tellement de bons souvenirs. Le premier poeme auquel je pensais fortement est celui de David Diop qui decrit une Afrique forte. Une Afrique fiere de ce qu'elle est je suis sure que vous la reconnaitrez.

Allez un peu plus en dessous de ce post vous y retrouverez une video d'un grand artiste Africain. Histoire de vous bercer dans l'harmonie de la musique et des poems Africains.
"Africa my Africa" by David Diop. From Senegal/ West Africa
"Afrique mon Afrique"

"Afrique
Afrique mon Afrique
Afrique des fiers guerriers dans les savanes ancestrales
Afrique que chante ma grand-mère
Au bord de son fleuve lointain
Je ne t`ai jamais connue
Mais mon regard est plein de ton sang
Ton beau sang noir à travers les champs répandu
Le sang de ta sueur
La sueur de ton travail
Le travail de l'esclavage
L`esclavage de tes enfants

Afrique dis-moi Afrique
Est-ce donc toi ce dos qui se courbe
Et se couche sous le poids de l'humilité
Ce dos tremblant à zébrures rouges
Qui dit oui au fouet sur les routes de midi

Alors gravement une voix me répondit
Fils impétueux cet arbre robuste et jeune
Cet arbre là-bas
Splendidement seul au milieu des fleurs
Blanches et fanées
C`est L'Afrique ton Afrique qui repousse
Qui repousse patiemment obstinément
Et dont les fruits ont peu à peu
L’amère saveur de la liberté."

David Diop, Coups de Pilon.


Un poeme de Senghor pour la femme Noire, la femme Africaine.
"Black Women, African Women" by Leopold Sedar Senghor. From Senegal/ West Africa

Femme nue, femme noire
Vétue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté
J'ai grandi à ton ombre; la douceur de tes mains bandait mes yeux
Et voilà qu'au coeur de l'Eté et de Midi,
Je te découvre, Terre promise, du haut d'un haut col calciné
Et ta beauté me foudroie en plein coeur, comme l'éclair d'un aigle
Femme nue, femme obscure
Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais
lyrique ma bouche
Savane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du
Vent d'Est
Tamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur
Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l'Aimée
Femme noire, femme obscure
Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l'athlète, aux
flancs des princes du Mali
Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta
peau.
Délices des jeux de l'Esprit, les reflets de l'or ronge ta peau qui se moire
A l'ombre de ta chevelure, s'éclaire mon angoisse aux soleils prochains
de tes yeux.
Femme nue, femme noire
Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l'Eternel
Avant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les
racines de la vie.
Leopold Sedar Senghor, " Oeuvres Poétiques"
Le poeme suivant est assez special selon la culture et la tradition Africaine. Je me souviens tres bien de ce poeme comme ci c'etait hier. Il etait tellement mysterieux a mon niveau mais aussi tres artistique a la fois.

"Breath" (The Deads are not Dead) by Birago Diop. From Senegal/ West Africa

SOUFFLE
(Les Morts Ne Sont pas Morts)

Ecoute plus souvent
Les choses que les Etres
La voix du feu s'entend,
Entends la voix de l'eau.
Ecoute dans le vent
Le buisson en sanglots:
C'est le soufle des ancêtres.

Ceux qui sonts morts ne sont jamais partis:
Ils sont dans l'Ombre qui s'éclaire
Et dans l'ombre qui s'épaissit.
Les morts ne sont pas sous la Terre:
Ils sont dans l'Arbre qui frémit
Ils sont dans le Bois qui gémit,
Ils sont dans l'Eau qui coule,
Ils sont dans l'Eau qui dort,
Ils sont dans la Case, ils sont dans la Foule:
Les Morts ne sont pas morts.

Ceux qui sont morts ne sont jamais partis:
Ils sont dans le Sein de la femme,
Ils sont dans l'Enfant qui vagit
Et dans le Tison qui s'enflamme.
Les Morts ne sont pas sous la Terre:
Ils sont dans le Feu qui s'éteint,
Ils sont dans les Herbes qui pleurent,
Ils sont dans le Rocher qui geint,
Ils sont dans la Forêt, ils sont dans la Demeure,
Les Morts ne sont pas morts.

Birago Diop
Comment  pourrais je oublier le formidable et beau poeme de Birago Diop, "Le Chant des Rameurs" j'en ai de si bons souvenirs d'enfance rien qu'en le relisant. Il me ramene dans le temps de mes annees d'ecole primaire. Je me souviens encore assise sur ma table de jeune ecoliere, le professeur nous lisait ce poeme. Je n'avais pas eu de peine a l'apprendre par coeur parce qu'a travers ce poeme Birago Diop m'emportait dans son univers. Je m'imaginais deja assise au bord du fleuve au Senegal en ecoutant "Le chant des Rameurs".
"The Song of The Rowers" by Birago Diop. From Senegal/ West Africa

J’ai demandé souvent
Écoutant la Clameur
D’où venait l’âpre Chant
Le doux chant des Rameurs.

Un soir j’ai demandé aux jacassants Corbeaux
Où allait l’âpre Chant, le doux Chant des Bozos;
Ils m’ont dit que le Vent messager infidèle
Le déposait tout près dans les rides de l’Eau,
Mais que l’Eau désirant demeurer toujours belle
Efface à chaque instant les replis de sa peau.

J’ai demandé souvent
Écoutant la Clameur
D’où venait l’âpre Chant
Le doux chant des Rameurs.

Un soir j’ai demandé aux verts Palétuviers
Où allait l’âpre Chant des Rudes Piroguiers;
Ils m’ont dit que le Vent messager infidèle
Le déposait très loin au sommet des Palmiers;
Mais que tous les Palmiers ont les cheveux rebelles
Et doivent tout le temps peigner leurs beaux cimiers.

J’ai demandé souvent
Écoutant la Clameur
D’où venait l’âpre Chant
Le doux chant des Rameurs.

Un soir j’ai demandé aux complaisants Roseaux
Où allait l’âpre Chant, le doux Chant des Bozos.
Ils m’ont dit que le Vent messager infidèle
Le confiait là-haut à un petit Oiseau;
Mais que l’Oiseau fuyant dans un furtif coup d’ailes
L’oubliait quelquefois dans le ciel indigo.

Et depuis je comprends
Écoutant la Clameur
D’où venait l’âpre Chant
Le doux chant des Rameurs.      

Birago Diop, Le Chant des Rameurs

ma creation
 A present voici une chanson du grand artiste Senegalais : Ismael Lo "Tajabone" Appreciez son originalite  qui nous rappelle notre terre Africaine!


Un autre poeme dont le nom de l'auteur m'echappe. Si tu te souviens depose le dans le box des commentaires en dessous merci. J'aime beaucoup ce poeme j'espere que vous l'aimez aussi. Il me rappelle les temps des vacances que l'on passait aux villages. Il nous rappelle qu'on est toujours mieux chez soi.


VILLAGE NATAL  (Native Village by Pr. Jean Louis DONGMO)

  ici, je suis chez moi.
je suis vraiment chez moi.
les hommes que je vois
les femmes que je croise
m'appelle leur fils
et les enfants leur frère.
le patois qu'on parle est le mien.
les chants que j'entends,expriment
des joies et des peines qui sont miennes
l'herbe que je foule, reconnait mes pas
le chien n'aboie pas contre moi, il remue la queue en signe de reconnaissance
les oiseaux me saluent au passage par des chants affectueux.
Pr. Jean -Louis DONGMO, "Oeufs d'Arc-en-Ciel"

Le poeme suivant est celui d'un grand poete chanteur Gabonais, Pierre Akendengue. Je me souviens encore de ce poeme quand il nous amusait c'etait comme un chant. Un beau poeme...
" The Okoume Cutter" by Pierre Claver Akendengue. From Gabon/ Central Africa

Chant du Coupeur d' Okoume

Ma hache défie le bois
Ma hache mord le bois
Ma hache déteste le bois
Je connais ma hache
Quand elle rit
Quand elle pleure
 Quand elle se fâche
Ma hache mord le bois
Le soleil mord mon corps
Ma hache déteste le bois
Et moi, moi, moi je déteste les...

La journée est longue,
Mais moi je ris
La journée est pénible,
 Mais moi je chante
La fin du mois est stérile, je bosse
La fin du mois est stérile, je chante
Mes poches sont vides, je chante
Mes journées sont rudes, je chante Je chante...
Mes doigts sont en sang, je bosse...
Je n'ai point de repos.
 Je n'ai point de sommeil
Mes nuits: Des cauchemards;
Les pleurs des enfants qui ont faim
Et qui veulent chaque jour.
Un peu plus,Un peu plus...
De bon matin,
Je cherche ma hache
Ma hache mord le bois
Ma hache défie le bois
Ma hache déteste le bois
Et moi,
moi je déteste les...
Le soleil mord mon corps, Je chante.
Les mouches tsé-tsé sucent mon sang, Je chante...

Le poeme suivant est originaire des Antilles. C'est le poeme de Guy Tirolien. Je me souviens de mes soirees de retour de l'ecole il fallait retenir cette poesie par coeur. Je l'aimais beaucoup.
Poem by Guy Tirolien. From the French Caribbean island

"Priere d'Un Petit Enfant Nègre"
Seigneur je suis très fatigué.
Je suis né fatigué.
Et j'ai beaucoup marché depuis le chant du coq
Et le morne est bien haut qui mène à leur école.
Seigneur, je ne veux plus aller à leur école,
Faites, je vous en prie, que je n'y aille plus.
Je veux suivre mon père dans les ravines fraîches
Quand la nuit flotte encore dans le mystère des bois
Où glissent les esprits que l'aube vient chasser.
Je veux aller pieds nus par les rouges sentiers
Que cuisent les flammes de midi,
Je veux dormir ma sieste au pied des lourds manguiers,
Je veux me réveiller
Lorsque là-bas mugit la sirène des blancs
Et que l'Usine
Sur l'océan des cannes
Comme un bateau ancré
Vomit dans la campagne son équipage nègre...
Seigneur, je ne veux plus aller à leur école,
Faites, je vous en prie, que je n'y aille plus.
Ils racontent qu'il faut qu'un petit nègre y aille
Pour qu'il devienne pareil
Aux messieurs de la ville
Aux messieurs comme il faut
Mais moi je ne veux pas
Devenir, comme ils disent,
Un monsieur de la ville,
Un monsieur comme il faut.
Je préfère flâner le long des sucreries
Où sont les sacs repus
Que gonfle un sucre brun autant que ma peau brune.
Je préfère vers l'heure où la lune amoureuse
Parle bas à l'oreille des cocotiers penchés
Ecouter ce que dit dans la nuit
La voix cassée d'un vieux qui raconte en fumant
Les histoires de Zamba et de compère Lapin
Et bien d'autres choses encore
Qui ne sont pas dans les livres.
Les nègres, vous le savez, n'ont que trop travaillé.
Pourquoi faut-il de plus apprendre dans les livres
Qui nous parlent de choses qui ne sont point d'ici ?
Et puis elle est vraiment trop triste leur école,
Triste comme
Ces messieurs de la ville,
Ces messieurs comme il faut
Qui ne savent plus danser le soir au clair de lune
Qui ne savent plus marcher sur la chair de leurs pieds
Qui ne savent plus conter les contes aux veillées.
Seigneur, je ne veux plus aller à leur école.”
Guy Tirolien, Balles D'or: Poèmes


ma creation


Une chanson de l'artiste Malien Salif Keita qui nous rappelle notre chere Afrique. Salif Keita "Africa" from Mali/ West Africa

Salif Keita: "Africa"

Certains poemes ne sont pas tous Africains en effet d'autres sont d'auteurs Antillais. je les poste parce que l'Afrique et les Antilles ont une histoire en commun qui est l'esclavage, la liberation et l'affirmation de la race noire. Ce poeme suivant est du grand auteur Martiniquais Aime Cesaire. Ce poeme parle de la Negritude j'espere que vous l'apprecierez.

Poem by Aime Cesaire. From the Antilles, French Caribbean  islands


Ceux qui n'ont ni invente la poudre ni la boussole

Ceux qui n’ont jamais su dompter la vapeur ni l’électricité
ceux qui n’ont exploré ni les mers ni le ciel
mais ils savent en ses moindres recoins le pays de souffrance
ceux qui n’ont connu de voyages que de déracinements
ceux qui se sont assouplis aux agenouillements
ceux qu’on domestiqua et christianisa
ceux qu’on inocula d’abâtardissement
tam-tams de mains vides
tam-tams inanes de plaies sonores
tam-tams burlesques de trahison tabide

Tiède petit matin de chaleurs et de peurs ancestrales
par-dessus bord mes richesses pérégrines
par-dessus bord mes faussetés authentiques
Mais quel étrange orgueil tout soudain m’illumine ? (…)

ma négritude n’est pas une pierre, sa surdité ruée contre la clameur du jour
ma négritude n’est pas une taie d’eau morte sur l’œil mort de la terre
ma négritude n’est ni une tour ni une cathédrale

elle plonge dans la chair rouge du sol
elle plonge dans la chair ardente du ciel
elle troue l’accablement opaque de sa droite patience.

Eia pour le Kaïlcédrat royal !
Eia pour ceux qui n’ont jamais rien inventé
pour ceux qui n’ont jamais rien exploré
pour ceux qui n’ont jamais rien dompté (…)

et voici au bout de ce petit matin ma prière virile
que je n’entende ni les rires ni les cris, les yeux fixés
sur cette ville que je prophétise, belle,
donnez-moi la foi sauvage du sorcier
donnez à mes mains puissance de modeler
donnez à mon âme la trempe de l’épée
je ne me dérobe point. Faites de ma tête une tête de proue
et de moi-même, mon cœur, ne faites ni un père, ni un frère,
ni un fils, mais le père, mais le frère, mais le fils,
ni un mari, mais l’amant de cet unique peuple.

Faites-moi rebelle à toute vanité, mais docile à son génie
comme le poing à l’allongée du bras !
Faites-moi commissaire de son sang
faites-moi dépositaire de son ressentiment
faites de moi un homme de terminaison
faites de moi un homme d’initiation
faites de moi un homme de recueillement
mais faites aussi de moi un homme d’ensemencement (…)

Aime Cesaire,In Cahier d’un retour au pays natal



Un poeme que j'ai vraiment  apprecie dans mes annees scolaires. C'est celui du grand auteur Guineen Camara Laye


A ma mère
 To my Mother by Camara Laye (From Guinea Conakry/West Africa)


Femme noire, femme africaine, ô toi ma mère je pense à toi…

Ô Dâman, ô ma mère, toi qui me
portas sur le dos, toi qui m’allaitas,
toi qui gouvernas mes premiers pas,
toi qui la première m’ouvris les yeux
aux prodiges de la terre, je pense à toi…

Femme des champs, femme des rivières, femme du grand fleuve,
ô toi, ma mère, je pense à toi…

Ô toi Dâman, ô ma mère, toi qui
essuyais mes larmes, toi qui me
réjouissais le coeur, toi qui,
patiemment supportais mes caprices,
comme j’aimerais encore être près de toi, être enfant près de toi…

Ô Dâman, Dâman de la grande
famille des forgerons, ma pensée
toujours se tourne vers toi, la tienne
à chaque pas m’accompagne, ô
Dâman, ma mère, comme j’aimerais
encore être dans ta chaleur, être
enfant près de toi…

Femme noire, femme africaine, ô
toi, ma mère, merci ; merci pour tout
ce que tu fis pour moi, ton fils, si
loin, si près de toi !



Camara LAYE
 


"The One who Lost Everything" by David Diop. From Senegal/ West Africa.

Celui qui a tout perdu:
Le soleil brillait dans ma case
Et mes femmes étaient belles et souples
Comme les palmiers sous la brise des soirs.
Mes enfants glissaient sur le grand fleuve
Aux profondeurs de mort
Et mes pirogues luttaient avec les crocodiles
La lune, maternelle, accompagnait nos danses
Le rythme frénétique et lourd du tam-tam,
Tam-tam de la joie, tam-tam de l'insouciance
    Au milieu des feux de liberté.

Puis un jour, le Silence...
Les rayons du soleil semblèrent s'éteindre   
Dans ma case vide de sens.
Mes femmes écrasèrent leurs bouches rougies   
Sur les lèvres minces et dures des conquérants aux yeux d'acier
Et mes enfants quittèrent leur nudité paisible
Pour l'uniforme de fer et de sang.
Votre voix s'est éteinte aussi
Les fers de l'esclavage ont déchiré mon coeur
Tams-tams de mes nuits, tam-tams de mes pères
.

David Diop (1927)


J'espere que vous aimerez ce poeme suivant d'un autre auteur Africain:

"A L'Afrique"
(To Africa by Cheik Aliou Ndao)
Flèche figée en ma mémoire Afrique Mon cœur saigne Sous tes serres depuis l’extrême sud De mon âme
Reçois Mes pas sur tes pagnes Moi l’Héritier des Ancêtres D’Hier
Afrique Les toits de tes cases Griffent le ciel sourd À l’anxiété de leur misère Ma prière du matin du soir
Ah puiser à pleines mains L’odeur des manguiers Dans la tiédeur de juin Sentir le baiser des épis Sur les sentiers d’octobre Rouler dans l’eau claire Rien dans le regard De Kaïrée
Ô mère des Initiés -

Cheik Aliou Ndao (1962)

Ce poeme suivant je me souviens l'avoir lu dans mes annees lycee au debut. Je l'avais lu dans mon magazine prefere a cette epoque c'etait "Planete Jeune". Ce poeme m'avait tellement touche. J'en avais eu des frissons apres l'avoir lu parce qu'il yavait comme une certaine force et realisme dans le message. Je dois dire que j'ignore qui est l'auteur peut etre Leopold Sedar Senghor...si tu as le nom de l'auteur sil te plait partage le en dessous Merci. Ce poeme Je suis sure que beaucoup d'entre vous le connaissez.

"Dear White Brother" (I will find the author)
"Cher Frère Blanc"
                     quand je suis né, j'étais noir
                      quand j'ai grandi, j'étais noir
                      quand je vais au soleil,je suis noir
                       quand j'ai peur,je suis noir
                        quand je suis malade,je suis noir
                       lorsque je mourrai,je serai noir .
                        quant a toi,
        quand tu es né,tu étais rose
             quand tu as grandi,tu étais blanc
           quand tu vas au soleil,tu es rouge
            quand tu as peur,tu es bleu
             quand tu es malade tu es jaune.
et tu as tout le toupet de m'appeler :Homme de couleur.

                    
J'ai pense a partager deux poemes du grand poete ecrivain Wole Soyinka originaire du Nigeria. Je pense beaucoup d'entre vous connaissent cet auteur mais j'ai prefere garde ses poemes en version originale cest a dire en Anglais:

 A Poem by Wole Soyinka  from Nigeria/West Africa

IN THE SMALL HOURS 

Blue diaphane, tobacco smoke
Serpentine on wet film and wood glaze,
Mutes chrome, wreathes velvet drapes,
Dims the cave of mirrors. Ghost fingers
Comb seaweed hair, stroke acquamarine veins
Of marooned mariners, captives
Of Circe's sultry notes. The barman
Dispenses igneous potions ?
Somnabulist, the band plays on.

Cocktail mixer, silvery fish
Dances for limpet clients.
Applause is steeped in lassitude,
Tangled in webs of lovers' whispers
And artful eyelash of the androgynous.
The hovering notes caress the night
Mellowed deep indigo ?still they play.

Departures linger. Absences do not
Deplete the tavern. They hang over the haze
As exhalations from receded shores. Soon,
Night repossesses the silence, but till dawn
The notes hold sway, smoky
Epiphanies, possessive of the hours.

This music's plaint forgives, redeems
The deafness of the world. Night turns
Homewards, sheathed in notes of solace, pleats
The broken silence of the heart.


J'ai eu l'occasion de lire un seul de ses livres j'espere en lire d'autres. C'est un auteur tres interessant. Le poeme suivant de  Wole Soyinka est celui ci:
A poem by Wole Soyinka from Nigeria/ West Africa

Civilian and Soldier

My apparition rose from the fall of lead,
Declared, 'I am a civilian.' It only served
To aggravate your fright. For how could I
Have risen, a being of this world, in that hour
Of impartial death! And I thought also: nor is
Your quarrel of this world.

You stood still
For both eternities, and oh I heard the lesson
Of your traing sessions, cautioning -
Scorch earth behind you, do not leave
A dubious neutral to the rear. Reiteration
Of my civilian quandary, burrowing earth
From the lead festival of your more eager friends
Worked the worse on your confusion, and when
You brought the gun to bear on me, and death
Twitched me gently in the eye, your plight
And all of you came clear to me.

I hope some day
Intent upon my trade of living, to be checked
In stride by your apparition in a trench,
Signalling, I am a soldier. No hesitation then
But I shall shoot you clean and fair
With meat and bread, a gourd of wine
A bunch of breasts from either arm, and that
Lone question - do you friend, even now, know
What it is all about?
Wole Soyinka

Je pense que vous connaissez tous le grand auteur Nigerian Chinua Achebe. J'aime cet auteur et jai vraiment apprecie son livre intitule "Le Monde S'Effondre" Un livre tres interessant qui denonce la realite de l'invasion de l'imperialisme europeen au detriment de la culture africaine. J'ai donc pense a partager aussi deux de ses poemes biensur en version originale:
 A poem by Chinua Achebe from Nigeria/ West Africa

Benin Road

Speed is violence

Power is violence

Weight violence

The butterfly seeks safety in lightness

In weightless, undulating flight

But at a crossroads where mottled light

From old trees falls on a brash new highway

Our separate errands collide

I come power-packed for two

And the gentle butterfly offers

Itself in bright yellow sacrifice

Upon my hard silicon shield.

Le second de Chinua Achebe est ceci:


Christmas in Biafra (1969)

This sunken-eyed moment wobbling

down the rocky steepness on broken

bones slowly fearfully to hideous

concourse of gathering sorrows in the valley

will yet become in another year a lost

Christmas irretrievable in the heights

its exploding inferno transmuted

by cosmic distances to the peacefulness

of a cool twinkling star. . . . To death-cells

of that moment came faraway sounds of other

men's carols floating on crackling waves

mocking us. With regret? Hope? Longing? None of

these, strangely, not even despair rather

distilling pure transcendental hate . . .

Beyond the hospital gate

the good nuns had set up a manger

of palms to house a fine plastercast

scene at Bethlehem. The Holy

Family was central, serene, the Child

Jesus plump wise-looking and rose-cheeked; one

of the magi in keeping with legend

a black Othello in sumptuous robes. Other

figures of men and angels stood

at well-appointed distances from

the heart of the divine miracle

and the usual cattle gazed on

in holy wonder. . . .

Poorer than the poor worshippers

before her who had paid their homage

with pitiful offering of new aluminum

coins that few traders would take and

a frayed five-shilling note she only

crossed herself and prayed open-eyed. Her

infant son flat like a dead lizard

on her shoulder his arms and legs

cauterized by famine was a miracle

of its kind. Large sunken eyes

stricken past boredom to a flat

unrecognizing glueyness moped faraway

motionless across her shoulder. . . .

Now her adoration over

she turned him around and pointed

at those pretty figures of God

and angels and men and beasts-

a spectacle to stir the heart

of a child. But all he vouchsafed

was one slow deadpan look of total

unrecognition and he began again

to swivel his enormous head away

to mope as before at his empty distance. . . .

She shrugged her shoulders, crossed

herself again, and took him away.
Chinua Achebe


Un autre auteur Africain a qui je pensais Sony Labou Tansy. Ce nom vous est familier n'est ce pas? Il est d'origine Congolaise mais je ne sais plus s'il est du Congo Brazzaville ou de la RDC quelqu'un pourra peut etre m'eclairer a ce sujet Merci! Voici un extrait d'un de ses poemes:
"The Words Speak" by Sony Labou Tansi from Congo/Central Africa

"Les mots me charment
Me font signe
Et demandent que je leur trouve

Du travail

A n'importe quel salaire -

Les mots viennent en foule

Sous ma plume

comme des prolétaires

Les mots revendiquent

leurs droits à la parole

et veulent établir la dictature

des mots sur la vie -

Il leur faut quelqu'un qui les comprenne

qui les prenne

à son service -

Hélas ! je ne suis pas celui-là

Les mots croisent les mains

S'asseoient et s'endorment

aux pieds du poète

Qui seul connaît leur valeur

Les mots vont mourir si quelqu' un

ne les remue à temps -

Les mots sont du silence qui parlent -

Des bulles de silence qui parlent"


Sony Labou Tansi



Je voulais poster aussi le poeme d'un autre grand auteur Gabonais du nom de Pascal Ndouna Depenaud.J'espere que vous apprecierez aussi. Je n'ai malheureusement pas toutes les dates de publication de certains poemes mais le contenu est l'essentiel a mon humble avis. Le titre est:


LA HONTE ET LA PEUR
Shame and Fear by Pascal Ndouna Depenaud from Gabon/ Central Africa

 

Il pleut et il fait soleil et les fantômes
Enfantent des jumeaux derrière les arbres.

Grand père, toi qui sait faire rire.
Toi dont la barbe fleurit d'anecdotes.
Raconte-nous une belle histoire, tu veux ?.

« Autrefois, deux hommes, la Honte et la Peur
S'étaient lié une solide amitié.
Un jour, ensemble, ils tendirent des pièges,
Bien loin du village, bien loin des hommes.
Les jours passèrent, « aucun » ne visita les pièges.
La Peur éprouvait de la frayeur à s'y rendre
Toute seule dans les profondeurs de la forêt.
Pour la Honte, rapporter seule le gibier commun,
C'est courir le risque d'être accusée de vol.
Le gibier pris au piège se putréfiait et
Les deux hommes mouraient de faim ».

A qui imputer la faute ?


Pascal Ndouna Depenaud




J'ai ete tres curieuse ces derniers temps. Je voulais decouvrir la poesie dans d'autres pays africains et je suis allee a la recherche de la poesie angolaise. Oui! J'ai decouvert un poete Angolais du nom d'Antonio Jacinto,un poete tres engage La beaute de la Litterature a mon avis est de ne pas se limiter a ce qu'on connait mais d'exploiter et decouvrir le talent d'autres cultures. En effet la culture lusophone n'est pas comparable a celle des autres pays Africains colonises par la france ou l'Angleterre etc mais nous sommes avant tout Africains. Je pense qu'etant originaires d'un meme continent, nous partageons les memes combats, les memes challenges et cela depuis les independances. J'ai selectionne un de ses poemes parce que j'ai aime les textes je les ai pris en version anglaise afin que l'on puisse les comprendre. Je n'ai jamais appris le Portuguais. Voila! Decouvrons a present l'auteur Angolais Antonio Jacinto:

"Poem of Alienation" by Antonio Jacinto. A poem from Angola

"Poem of Alienation "
This is not yet my poem
the poem of my soul and of my blood
no
I still lack knowledge and power to write my poem
the great poem I feel already turning in me

My poem wanders aimlessly
in the bush or in the city
in the voice of the wind
in the surge of the sea
in the Aspect of Being
 
My poem steps outside
wrapped in showy cloths
selling itself
selling
'lemons, buy me le-e-e-mons'

My poem runs through the streets
with a putrid cloth pad on its head
offering itself
offering
'mackerel,sardine,sprats
fine fish, fine fi-i-i-sh...'

My poem trudges the streets
'here J'urnal' 'Dai-i-i-ly'
and now newspaper caries my poem.
My poem goes into the cafés
 'lott'ry draw-a-tomorra lott'ry draw-a-tomorra'
 and the draw of my poem
 wheel as it wheels whirl
as it whirls never changes
 'lott'ry draw-a-tomorra lott'ry draw-a-tomorra'
My poem comes from the township
 on Saturdays bring the washing on Mondays take the washing
 on Saturdays surrender the washing
and surrender self on Mondays surrender self and take washing
 My poem is suffering of the laundress's daughter
 shyly
 in the closed room
 of a worthless boss idling -
to build up an appetite for the violation
My poem is the prostitute in the township
 at the broken door of her hut 'hurry
hurry pay your money come and sleep with me'
My poem lightheartedly plays at ball in a crowd
where everyone is a servant and shouts 'offside goal
 goal' My poem walks barefoot in the street
My poem loads sacks in the port fills holds empties
 holds and finds strength in singing
'tué tué tué trr
arrimbium puim puim'
 My poem goes tied in ropes met a policeman paid a fine,
the boss forgot to sign the pass goes on the roadwork
  with hear shorn 'head shaved chicken braised
 o Zé'
a goad that weights a whip that plays
My poem goes to the market works in the kitchen
 goes to the workbench
fills the tavern and the goal is poor ragged
 and dirty lives in benighted ignorance
 my poem knows nothing of itself nor how to plead
 My poem was made to give itself to surrender itself without asking for anything
 But my poem is not fatalist
my poem is a poem that already wants
 and already know
 my poem is I-white mounted on me-black riding through life
by Antonio Jacinto

Un poeme que j'ai aussi aime. C'est celui du nom de  compositeur et artiste Francis Bebey originaire du Cameroun. Le titre du poeme est: "Qui Es Tu?" Peut etre voulait il nous rappeller l'importance de garder nos traditions et notre culture Africaines. Voila le poeme!
( "Who Are You?" by Francis Bebey from Cameroon/ Central Africa)

Qui es-tu ?
Je suis Mamadi, fils de Dioubaté.
D’où viens-tu ?
Je viens de mon village.
Où vas-tu ?
À l’autre village.
Quel autre village ?
Quelle importance ?
Je vais partout, là où il y a des hommes,
C’est ainsi ma vie.

Que fais-tu dans la vie ?

Je suis griot, m’entends-tu ?
Je suis griot, comme l’était mon père,
Comme l’était le père de mon père,
Comme le seront mes enfants
Et les enfants de mes enfants.

Je suis griot pour vivre comme aux temps anciens
Des feux de joie et des danses rituelles
Et chanter les hauts faits du vaillant guerrier
Et la bonté du riche
Qui laisse son miel couler dans ma calebasse
Et son mil joncher le sol de ma case.

Je suis griot, m’entends-tu ?

Je suis griot comme du temps où nos pères
Ouvraient le cœur à la naissance du jour
Et l’hospitalité au voyageur inconnu
Attardé sur la route de la nuit.

Je suis descendant de Diéli,
L’homme à qui son frère donna
Sa propre chair et son propre sang
Pour déjouer la faim terrible
Dressée sur le sentier brûlant de la forêt
Comme le masque menaçant du squelette de la mort.

Je suis enfant de Guinée,
Je suis fils du Mali,
Je sors du Tchad ou du fond du Bénin,
Je suis enfant d’Afrique...
Je mets un grand boubou blanc,
Et les Blancs rient de me voir
Trotter les pieds nus dans la poussière du chemin...
Ils rient ?
Qu’ils rient bien.
Quant à moi, je bats des mains et le grand soleil d’Afrique
S’arrête au zénith pour m’écouter et me regarder,
Et je chante, et je danse,
Et je chante, et je danse.

Entends-tu ce que dit ma cora ?
Vingt et une cordes te parlent de la vie
Comme les temps d’aujourd’hui ne la connaissent plus


(...)


Voila!!  Merci d'etre passe lire ces  beaux poemes africains qui, ma foi, ont chacun quelque chose de pertinent selon le contexte, les messages et les circonstances dans lesquelles ils ont ete ecrits. Merci de bien vouloir laisser vos commentaires en dessous ca encourage et ca permet de partager des idees et de m'ameliorer aussi!  

You  can go to my reading version of some of these poems by clicking on: "Poeme Pour Notre Chere Afrique"

http://patacolorcarnet.blogspot.com/2015/01/poemes-pour-notre-chere-afrique.html 

Ou vous pouvez simplement aller sur ma chaine Youtube.com a Posh Girl  pour ecouter d'autres poemes Africains.

Relaxez et decouvrez a present un chanteur poete Gabonais que j'aime beaucoup! Pierre Akendengue dans sa chanson "Toto Mene"

 (Get comfortable, relax and now discover a great Gabonese artist Pierre Claver Akendengue in his song "Toto Mene"   Enjoy!)
.

9 comments:

  1. Vrais classiques! Je m'en souviens aussi. Belle sélection!

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  2. Magnifique! L'auteur de "Village Natal" est le pr. Jean -Louis DONGMO. Publie dans le recueil "Oeufs d'arc en ciel". Cordialement, Berthe Dongmo-Engeland

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  3. Merci beaucoup pour cette information. Je peux enfin mettre le nom de l'ecrivain qui a ecrit ce poeme qui me rappelle de bons souvenirs. A lire votre nom, je dirai que vous etes peut etre sa fille.

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  4. Merci surtout pour l'auteur du Village natal mais le texte n'est pas au complet. ..merci pour Francis Bebey

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    1. Merci beaucoup a vous aussi! En effet, je me demandais bien si le texte de "Village Natal" etait au complet. J'ai eu cette impression mais je ne savais pas comment et ou trouver la poesie complete. Si vous l'avez s'il vous plait partagez la nous. Meerci

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